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Les femmes illustres / De Mulieribus claris. Boccace. Jean-Yves Boriaud trad.

Les Belles Lettres, Classiques de l'humanisme
SKU : 9782251801285

Prix:

47.00 €

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Description

Les Belles Lettres, "Classique de l'humanisme" 41, 2013
Traduit par Jean-Yves Boriaud


Rédigé en 1361/2, le De mulieribus claris (Les Femmes illustres) de Boccace constitue la première collection, dans lʼhistoire occidentale, de biographies féminines (106). Inspiré, de lʼaveu même de Boccace, par la lecture du De viris illustribus (Les Hommes Illustres) de son ami Pétrarque, cet ouvrage propose une compilation raisonnée des « histoires », païennes et chrétiennes, de femmes remarquables, dont Boccace met en exergue lʼexcellence, dans le bien ou le mal, quitte à tirer de ce « mal » la leçon de morale appropriée. On y retrouve donc de grandes silhouettes tracées par Tite-Live, Pline lʼAncien ou Suétone mais venues aussi de saint Jérôme ou de la Bible (le livre commence par une « biographie » dʼEve). Les propos dépréciatifs traditionnels, hérités des deux antiquités, sur la faiblesse de caractère des femmes, nʼy manquent certes pas mais transparaît déjà, dans la louange de figures comme celles de Nicostrata ou Epicharis, une évolution certaine des mentalités, provoquée par les prodromes de la réflexion humaniste sur les vertus féminines. Ce livre, vite traduit en français (Laurent de Premierfait) ou en allemand (Heinrich Steinhöwel) marqua fortement son époque puisquʼy puisèrent aussi bien Chaucer pour The Canterbury Tales que Christine de Pisan, en 1405, pour son Livre de la cité des dames. Dans cet ouvrage dʼinspiration nouvelle, Boccace donne donc au lecteur moderne un aperçu, vaste et souvent piquant, des attitudes médiévales à lʼégard des femmes, à un moment où les élites renaissantes vont changer leur regard sur les potentialités féminines.


Giovanni Boccacio est né en 1313 à Certaldo, bien qu'une légende prétende qu'il serait né à Paris. Auteur d'idylles mythologiques, allégoriques (Le Nymphée de Fiesole) ou psychologiques (Fiammetta) et du célébrissime Décaméron, il est considéré comme le premier grand prosateur italien.


Jean-Yves Boriaud est professeur de littérature latine à Nantes. Il a traduit et commenté les textes latins de Christophe Colomb et Amerigo Vespucci (Le Nouveau Monde, collection Roue à livres, 1992), les Fables d'Hygin (CUF, 1998), et, en collaboration avec Filippo Coarelli, Les Ruines de Rome du Pogge (Classiques de l'humanisme, 1999), ouvrages publiés aux éditions Les Belles Lettres.