Votre librairie spécialisée sur l'Antiquité, à Arles et en ligne

Hiéron, Xénophon

Les Belles Lettres, CUF - série grecque
SKU : 9782251006475

Prix:

59.00 €

De natura rerum: 2

Quantité
Commentaires

Description

Les Belles Lettres, "CUF série grecque", décembre 2021
Texte établi par Michele Bandini
Traduit et commenté par Louis-André Dorion


Dans le Hiéron, qui se présente comme un dialogue socratique, le tyran Hiéron et le poète Simonide se demandent laquelle, de la vie du tyran ou de celle du simple particulier, est la plus agréable et la plus enviable. L'une des principales difficultés que soulève ce dialogue est la question de savoir si Simonide peut être considéré comme un porte-parole et un substitut de Socrate. En ce qui concerne l'établissement du texte, on attendait une nouvelle édition critique depuis 1933. Cette édition se fonde pour la première fois sur un examen complet de la tradition manuscrite, et utilise six témoins primaires dont quatre pour la première fois. La tradition indirecte a été elle aussi recueillie et utilisée plus largement que dans les éditions antérieures.


Né près d'Athènes, Xénophon (426-354 av. J.-C.) est issu d'une famille aristocratique très aisée. Il prend part à la défense d'Athènes dans la guerre du Péloponnèse. En 401, il rejoint les Spartiates combattant en Asie Mineure aux côtés de Cyrus, qui cherchait alors à renverser son frère. Après l’échec de la campagne des Dix-Mille, où Cyrus perdit la vie, il est élu général, et, traversant l’Asie, conduit les Grecs jusqu’à Trébizonte, exploit qu’il raconte dans l’Anabase. Surnommé « l’abeille grecque », Xénophon nous a laissé une œuvre aussi variée qu’abondante. De l’enseignement de Socrate dont il fut le disciple, il a tiré des ouvrages dits socratiques, les Mémorables, Le Banquet, l’Apologie et, d’une certaine manière, l’Économique (dialogue socratique évoquant les problèmes de gestion d’un domaine). Son travail d’historien se compose de l’Anabase et surtout des Helléniques où il poursuit le récit de la guerre du Péloponnèse là où Thucydide avait interrompu son enquête. Outre des traités sur la cavalerie, la chasse et une histoire romancée de la vie de Cyrus, la Cyropédie, nous lui devons des ouvrages politiques, témoignant de son admiration pour Sparte, la cité rivale d’Athènes.


Michele Bandini a fait ses études de lettres classiques près de l’École Normale Supérieure de Pise et il a été ensuite « pensionnaire étranger » près de l’ENS de Paris. Depuis 1996 il enseigne la Philologie classique près de l’Université de la Basilicate. Son édition des Mémorables de Xénophon dans la CUF (3 vol., Paris 2000-2011, avec Louis-André Dorion) a obtenu le prix Raymond Weil en 2012. Son activité de recherche porte sur la critique des textes grecs, de la prose classique (Xénophon, Platon) à la littérature chrétienne des premiers siècles (Hermas, Grégoire de Nysse), sur l’histoire des textes anciens dans le Moyen-Âge byzantin et l’Humanisme italien, sur l’histoire des études classiques jusqu’à l’époque contemporaine.


Louis-André Dorion est professeur de philosophie ancienne à l'université de Montréal depuis 1991. Une grande partie de ses travaux consistent en des traductions et des commentaires de textes philosophiques de Platon, Xénophon et d’Aristote. Il a en effet traduit et commenté Les Réfutations sophistiques d’Aristote (Paris, Vrin, 1995), l’Euthyphron, le Lachès, le Charmide et le Lysis de Platon (Paris, GF Flammarion, 1997 et 2004) et les Mémorables de Xénophon (Paris, Les Belles Lettres, CUF, 2000 et 2011, 3 vol.). Il a également publié de nombreuses études sur Socrate et la littérature socratique, notamment un Socrate (Paris, PUF, 2004, 2012) qui a été traduit en huit langues étrangères (turc, suédois, espagnol, italien, grec moderne, portugais, brésilien et coréen). Il prépare actuellement un ouvrage sur le thème de l’autarcie dans la littérature socratique et chez les Cyniques.

Produits associés