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Anthologie bilingue de la poésie latine, Pléiade, Philippe Heuzé, éd.

Gallimard, Pléiade
SKU : 9782072743313

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79.00 €

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Description

Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade" 652, octobre 2020
Édition de Philippe Heuzé avec la collaboration d'André Daviault, Sylvain Durand, Yves Hersant, René Martin et Étienne Wolff.


Trad. du latin par André Daviault, Jeanne Dion, Sylvain Durand, Yves Hersant, Philippe Heuzé, René Martin, Jackie Pigeaud et Étienne Wolff.


Le latin survit à la chute de Rome. Il demeure pendant un millénaire (au moins) la langue de la philosophie, de la religion, du droit, des sciences, de la poésie. Ce livre célèbre la rencontre de la poésie et du latin, sur plus de deux mille ans. Il propose des poèmes de Lucrèce et d’Érasme, de Virgile et de Pétrarque, d’Ovide et de Politien, de Thomas d’Aquin et de Pascal Quignard. Le temps passe, la langue évolue peu. Le Moyen Âge invente de nouveaux systèmes rythmiques, la rime apparaît, la métrique classique ne disparaît pas. Quand il compose Ver erat..., l’élève Rimbaud utilise le mètre qui règne en latin depuis deux mille ans, l’hexamètre dactylique. Les premiers vers de l’œuvre poétique qui va tout emporter sont un condensé de l’héritage latin.
Rien de tout cela n’eût existé si le latin n’avait été que la langue d’un passé aboli. C’est une langue faite pour la poésie. Sa douceur, sa musique, dulcedo et sonoritas, enchantaient le jeune Pétrarque avant même qu’il ne la comprenne. Sa souplesse favorise le libre jeu des mots dans le vers, qui deviendra la marque du parler poétique. « Dans certaines langues, il n’est même pas possible de vouloir ce qui a été réalisé ici », déclare Nietzsche parlant d’Horace. Beau défi lancé aux traducteurs. Il s’ajoute à d’autres : bien des poèmes ne sont pas datables, et nous ne savons rien de bon nombre d’auteurs. Mais l’essentiel est ailleurs, dans le pouvoir qu’a la poésie de faire basculer le langage vers autre chose que la simple signification. Un archéologue n’a que faire d’un objet non situé. Un poème sans date, dont l’auteur n’est qu’un nom, si sa beauté nous transporte, que perd-il ?


Textes de Plaute, Térence, Cicéron, Lucrèce, Catulle, Virgile, Horace, Tibulle, Properce, Ovide, Sénèque, Lucain, Pétrone, Martial, Stace, Juvénal, Priapées anonymes, choix d’épitaphes ; les poètes païens des IIIe et IVe siècles, dont Ausone et Claudien ; les poètes chrétiens de l’Antiquité et du Moyen Âge, Lactance, Hilaire de Poitiers, Ambroise de Milan, Prudence, Sidoine Apollinaire, Boèce, Venance Fortunat, Paul Diacre, Alcuin, Raban Maur, Adalbéron de Laon, Fulbert de Chartres, Pierre le Vénérable, Geoffroy de Monmouth, Alain de Lille, Hélinand de Froidmond ou Thomas d’Aquin ; des hymnes liturgiques, dont le Salve Regina, les poèmes satiriques, moraux ou religieux des Carmina burana, la poésie érotique du Chansonnier de Ripoll ; les poètes de l’humanisme et de la Renaissance, notamment Pétrarque, Boccace, Politien, Érasme, Bembo, l’Arioste, Scaliger ou Giordano Bruno ; les Français Théodore de Bèze ou Joachim Du Bellay ; les Anglais Thomas More ou John Owen ; puis Baudelaire, Rimbaud, Giovanni Pascoli et Pascal Quignard.